8 janvier 2012

Le sac-jacking, fléau des temps modernes

Je me suis faite sac-jacker.

C'était mardi soir, je rentrais du travail en voiture aux alentours de 19h, il faisait noir et la route était dégagée en cette période de vacances scolaires.

Je roulais en direction de Drogenbos et venais d'emprunter un pont situé au-dessus de la voie ferrée.

Sur le pont, je constate que le feu en contrebas vient de passer à l'orange. Naturellement, je ralentis et m'arrête au moment où le feu passe au rouge. Je suis la première de la file. Personne derrière moi, personne à côté.

J'attends et scrute le passage au vert du feu, quand soudain, ma vitre côté passager explose en 1000 morceaux dans un bruit assourdissant. J'ai à peine le temps de réaliser ce qu'il se produit qu'un malfrat se penche dans ma voiture et attrape mon sac, posé à terre, sous la boîte à gants.

Comprenant ce qu'il se passe, je crie un "NON!" déterminé et parviens à m'agripper à la lanière de mon sac. Nous luttons, tirant chacun de notre côté. Pendant ces quelques secondes, je prie pour qu'il prenne peur et lâche mon sac. Malheureusement, la couture a lâché, je me suis retrouvée la lanière en main pendant qu'il prenait la fuite avec mon sac et tout son contenu.

Je me suis alors précipitée hors de ma voiture et ai poursuivi mon agresseur (espérant à nouveau, je crois, qu'il prenne peur et relâche mon sac...). Malheureusement, 20m plus haut se trouvait le pont sous lequel il a dévalé, rejoignant ainsi la voie ferrée.

Quelques secondes plus tard, un couple et une de leurs amies s'est garé derrière moi, a activé les 4 feux clignotants et posé un triangle de sécurité.

J'étais sonnée. J'ai réalisé que je saignais aux mains et que j'avais des éclats de verre sur moi et dans mes poches.

Ces personnes ont fait preuve d'une gentillesse énorme. Elles ont appelé la police, ont désinfecté et pansé mes plaies, m'ont rassurée, téléphoné à mon copain, et surtout, été là pour moi. Ces inconnus ont vraiment été la preuve d'une belle humanité. J'ai eu énormément de chance qu'ils aient pris le temps de s'arrêter pour venir à mon secours.

Le voleur savait exactement ce qu'il faisait. Il portait une casquette, une capuche et une écharpe qui masquait son visage. Il ne m'a pas regardée une seule fois durant l'altercation. Il savait exactement qu'il n'avait que quelques mètres à courir avant de pouvoir fuir par la voie ferrée. Il était sans doute accroupi derrière la balustrade de sécurité le long de la route et guettait les voitures qui s'arrêtaient au feu. S'il s'agissait d'une femme, bingo. Il était jeune, en plus. Pas plus de 20 ans.

J'ai tout perdu : portefeuille, clés de la maison et du boulot, papiers du véhicule, iPhone, cartes bancaires, permis de conduire, tout.

Je n'avais même pas 20 euros en cash et mon iPhone était protégé via un code de 4 chiffres à introduire à chaque sortie de mise en veille. De plus, je l'ai fait bloquer via son numéro IMEI. Tout ça pour ça...

Ça ne fait qu'un mois que je conduis. Je suis encore en permis provisoire, avec mon L. J'ai peur maintenant lorsque je roule dans le noir, et suis incapable de repasser par ce chemin, sachant que la police m'a dit que sur cette route, ça arrivait 1x par jour.

J'ai appris pour toute ma vie à mettre mon sac dans le coffre. Le policier m'a dit que si j'avais eu le réflexe d'accélérer au moment où il agrippait mon sac, il aurait été contraint de le lâcher. À voir...

J'ai eu de la chance, je m'en sors avec seulement quelques coupures aux mains, rien de grave. Je n'ai perdu que du matériel, c'est remplaçable.

Mais tout de même, quelle tristesse.

Je n'ai jamais mis mon sac sur le siège, tjs par terre, un peu caché. Ça n'a pas suffit.

Ce post pour vous demander, svp, d'être vigilantes désormais vous aussi lorsque vous êtes seules au volant. On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres...
 

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